Aventure gemmologique

Oct 14
21:00

2004

Alain Darbellay     GGGems

Alain Darbellay GGGems

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© 2004 ... All rights ... ... ... des jumeaux suisses. ( Roman ). © 26 juin 1988. L’avion était en avance. Fait ... sur la ligne AirMad ... ... Madam

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L'aventure gemmologique des jumeaux suisses. ( Roman ). ©

26 juin 1988.
L’avion était en avance. Fait rarissime sur la ligne AirMad desservant
Tananarive.
Madame Nory s’était placée sur le tarmac de l’aéroport,Aventure gemmologique Articles à côté d’un
gendarme.
Son fils, son frère le directeur de l'aéroport et quelque vague
parenté l’accompagnaient.

Elle accueillait sa fille Tina de retour de Belgique, les neuf anées passées la-bas, avaient
métamorphosé la demoiselle, elle était presque devenue une vazaha. « étranger, en malgache.»
Tina s’accrocha à la rambarde de l’escalier métallique. Sa robe bleue flottait dans l’air surchauffé au
contact du bitume noir. Elle aperçu quelques silhouettes familières au loin.
La jeune femme accusa un mouvement de recul, son diplôme d’ingénieur chimiste, acquis
récemment, l’aiderait peut-être à estomper la vindicte de l’assistance venue l’attendre, pensait-elle.

Jean et Alain la suivirent. Elle avait rencontré les jumeaux à l’escale de Rome et, s’était liée d’amitié
avec eux. La rencontre n’était pas fortuite, puisque c’était sa mère qui l’avait organisée.

Réajustant son foulard, madame Nory s’avança.
- Je la vois enfin! Elle n’est pas pressée de descendre, dit-elle. D’abord, la dame n’enleva pas ses
lunettes noires pour embrasser sa fille. L’attitude intrigua Alain.
Et Tina présenta ses nouveaux amis, les experts en pierres précieuses, attendus avec
impatience à Tananarive.
Ensuite, Alain remarqua une certaine ambiguïté et même de la condescendance de la part de
l’élégante dame à l’égard de sa fille.
Les deux vazaha se précipitèrent vers une tablette en bois. Ils remplirent les formulaires de
renseignement. Des détails sur leur origine, le but de leur visite, les sommes exactes importées leur
était explicitement demandés.
Puis, un policier leur remit une feuille lignée à faire tamponner à chaque hôtel dans lesquels ils
descendraient.
Chargé de colis encombrants, Alain se fraya péniblement un chemin dans la cohue.

Les jumeaux prirent place séparément dans deux voitures venues les chercher. Paul monta dans la
spacieuse BMW avec la mère. Et la fille prodigue s’assit à côté d’Alain, dans la Peugeot.
Filant à vive allure, coincé contre la portière, Alain remarqua une Mercedes noire arrivant en sens
inverse.
- C’est mon oncle, le président de l’assemblée nationale, cria Tina, elle ajouta que l’ homme, pasteur
de son état, avait l’habitude de rabâcher de virulents prêches marxistes à ses ouailles. La limousine
couleur corbillard disparu derrière d’énormes panneaux publicitaires jalonnant la route de la digue.
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- Au Terminus ! ordonna Jean au chauffeur du taxi dans lequel il venait de sauter. L’hôtel Terminus
était situé au centre ville, en face de la gare à l’angle de l’avenue de l’Indépendance. De grandes
plantes vertes ornaient le hall d’entrée, c’était un bâtiment du plus pur style colonial. A l’intérieur,
un relent des années vingt s’éternisait. Un grand escalier en bois brun conduisait aux chambres, les
employées, dociles et stylées le ciraient plusieurs fois par jour.

La patronne, une vieille colonne un peu vulgaire, dirigeait son personnel d’une main de fer. Par
dérision, les employés la surnommaient « tara shambo », les Malgaches appelaient ainsi les anciens
colons arrivés trop tard pour prendre le dernier bateau à la décolonisation. Madame Morvan, c’était
son nom, se trouvait partout à la fois. A l’instar d’un chien de berger, elle était prête à aboyer ses
moutons à la moindre incartade. Il faut dire que le personnel en avait parfois l’attitude.
Inlassablement vêtu de blouses d’un blanc immaculé, il avait gardé cette position soumise qui
caractérisait les relations des indigènes avec leurs maîtres durant les colonies.
Tous marchaient pieds nus. Leurs salaires misérables garantissaient ainsi calme et repos aux clients
de l’établissement.
Un porteur accouru. Il soulagea les jumeaux de leurs deux plus gros sacs et les invita à le suivre.
Jean, gravissant l’escalier, glissa sur les marches comme savonnées. Il se raccrocha à la barrière.

- C’est Holiday on ice, ici, lança-t-il à son frère qui cherchait à suivre le guide. - Tu sais, Al, il
faudrait que tu téléphones à Coco sans trop tarder, recommanda-t-il, comme si cette anicroche lui
avait secoué les méninges.
Coco n’était pas un perroquet et encore moins un vazaha ! A Madagascar, on appelait tout le
monde par son prénom et encore plus volontiers par son petit nom...

Alain Darbellay
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