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 L'aventure gemmologique des jumeaux suisses. ( Roman ). ©
 26 juin 1988. 
 L’avion était en avance. Fait rarissime sur la ligne AirMad desservant 
 Tananarive. 
 Madame Nory s’était placée sur le tarmac de l’aéroport, à côté d’un 
 gendarme. 
 Son fils, son frère le directeur de l'aéroport et quelque vague 
 parenté l’accompagnaient. 
 Elle accueillait sa fille Tina de retour de Belgique, les neuf anées passées la-bas, avaient 
 métamorphosé la demoiselle, elle était presque devenue une vazaha. « étranger, en malgache.» 
 Tina s’accrocha à la rambarde de l’escalier métallique. Sa robe bleue flottait dans l’air surchauffé au 
 contact du bitume noir. Elle aperçu quelques silhouettes familières au loin. 
 La jeune femme accusa un mouvement de recul, son diplôme d’ingénieur chimiste, acquis 
 récemment, l’aiderait peut-être à estomper la vindicte de l’assistance venue l’attendre, pensait-elle. 
 Jean et Alain la suivirent. Elle avait rencontré les jumeaux à l’escale de Rome et, s’était liée d’amitié 
 avec eux. La rencontre n’était pas fortuite, puisque c’était sa mère qui l’avait organisée. 
 Réajustant son foulard, madame Nory s’avança. 
 - Je la vois enfin! Elle n’est pas pressée de descendre, dit-elle. D’abord, la dame n’enleva pas ses 
 lunettes noires pour embrasser sa fille. L’attitude intrigua Alain. 
 Et Tina présenta ses nouveaux amis, les experts en pierres précieuses, attendus avec 
 impatience à Tananarive. 
 Ensuite, Alain remarqua une certaine ambiguïté et même de la condescendance de la part de 
 l’élégante dame à l’égard de sa fille. 
 Les deux vazaha se précipitèrent vers une tablette en bois. Ils remplirent les formulaires de 
 renseignement. Des détails sur leur origine, le but de leur visite, les sommes exactes importées leur 
 était explicitement demandés. 
 Puis, un policier leur remit une feuille lignée à faire tamponner à chaque hôtel dans lesquels ils 
 descendraient. 
 Chargé de colis encombrants, Alain se fraya péniblement un chemin dans la cohue. 
 Les jumeaux prirent place séparément dans deux voitures venues les chercher. Paul monta dans la 
 spacieuse BMW avec la mère. Et la fille prodigue s’assit à côté d’Alain, dans la Peugeot. 
 Filant à vive allure, coincé contre la portière, Alain remarqua une Mercedes noire arrivant en sens 
 inverse. 
 - C’est mon oncle, le président de l’assemblée nationale, cria Tina, elle ajouta que l’ homme, pasteur 
 de son état, avait l’habitude de rabâcher de virulents prêches marxistes à ses ouailles. La limousine 
 couleur corbillard disparu derrière d’énormes panneaux publicitaires jalonnant la route de la digue. 
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 - Au Terminus ! ordonna Jean au chauffeur du taxi dans lequel il venait de sauter. L’hôtel Terminus 
 était situé au centre ville, en face de la gare à l’angle de l’avenue de l’Indépendance. De grandes 
 plantes vertes ornaient le hall d’entrée, c’était un bâtiment du plus pur style colonial. A l’intérieur, 
 un relent des années vingt s’éternisait. Un grand escalier en bois brun conduisait aux chambres, les 
 employées, dociles et stylées le ciraient plusieurs fois par jour. 
 La patronne, une vieille colonne un peu vulgaire, dirigeait son personnel d’une main de fer. Par 
 dérision, les employés la surnommaient « tara shambo », les Malgaches appelaient ainsi les anciens 
 colons arrivés trop tard pour prendre le dernier bateau à la décolonisation. Madame Morvan, c’était 
 son nom, se trouvait partout à la fois. A l’instar d’un chien de berger, elle était prête à aboyer ses 
 moutons à la moindre incartade. Il faut dire que le personnel en avait parfois l’attitude. 
 Inlassablement vêtu de blouses d’un blanc immaculé, il avait gardé cette position soumise qui 
 caractérisait les relations des indigènes avec leurs maîtres durant les colonies. 
 Tous marchaient pieds nus. Leurs salaires misérables garantissaient ainsi calme et repos aux clients 
 de l’établissement. 
 Un porteur accouru. Il soulagea les jumeaux de leurs deux plus gros sacs et les invita à le suivre. 
 Jean, gravissant l’escalier, glissa sur les marches comme savonnées. Il se raccrocha à la barrière. 
 - C’est Holiday on ice, ici, lança-t-il à son frère qui cherchait à suivre le guide. - Tu sais, Al, il 
 faudrait que tu téléphones à Coco sans trop tarder, recommanda-t-il, comme si cette anicroche lui 
 avait secoué les méninges. 
 Coco n’était pas un perroquet et encore moins un vazaha ! A Madagascar, on appelait tout le 
 monde par son prénom et encore plus volontiers par son petit nom... 
  Alain Darbellay 
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